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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 15:06

Bonjour tout le monde !

 

Voici les dernières nouvelles avant les grandes vacances ! Cette année, les vacances seront vraiment grandes : 15 jours à Marrakech (centre aéré pour Elias, qui est en vacances le 20 juin), puis 15 jours à Taghazout (village de pêcheurs à 30 km au nord d’Agadir), puis 15 jours à Walidia, où une amie nous prête une maison au bord de l’eau ! Retour 5 jours à Marrakech, histoire de savoir ce qu’est la vraie chaleur, puis départ (les enfants et moi seulement car Khalil va s’occuper de sa boutique à Ouarzazate) pour Nantes, 2 jours chez des amis, la Bretagne nord, 10 jours, avec la famille Kermel, Paris 2 jours chez une amie, puis 10 jours à Toulon pour finir en douceur ! Retour sur Marrakech le 29 août, pour une rentrée des classes le 2 septembre !

 

Pour revenir aux nouvelles récentes, la première concerne l’âne dont je vous parlais dans mon dernier mail : il s’appelle Casimir, et j’ai été invitée à un déjeuner dans une somptueuse villa dans les extérieurs de Marrakech pour « célébrer » son arrivée ici. C’était bien sûr un prétexte pour les convives, pour se réunir et déjeuner ensemble. Mais nous avons tout de même fait la photo de l’âne (avec son ruban autour du cou) et des invités. Elias était venu avec moi à ce déjeuner, et il a bien apprécié : à peine arrivé il me dit « ça c’est un repas délicieux ! » en voyant le somptueux et copieux buffet. Il a apprécié le repas et le cadre : un grand parc, avec des animaux, des bassins, de quoi courir et jouer. Malheureusement, il était le seul enfant : les convives étaient des gens de la région (des étrangers) et de Rabat : 4 ambassadeurs étaient là pour l’occasion ! (Canada, Brésil, Roumanie et Allemagne !). Voilà un âne qui a eu de la chance dans la vie, et il n’y en a pas tant au Maroc ! Ce matin, on rigolait dans mon cours d’arabe en pensant que l’âne, pour aller en vacances dans sa famille, s’il n’a pas de visa, risque de finir sur une patera (ici on dit harrag pour le fait de partir sans papiers).

 

Elias est un sportif : au moment de Rolland Garros, il joue au tennis sur un mur du jardin (pas mal, d’ailleurs !), pendant l’euro (foot) il met sa tenue de l’équipe de France (que son père lui a ramenée d’un voyage) et joue au ballon, à la piscine il fait la brasse coulée sans aucun stress ! Bon, c’est clair, c’est sa mère qui parle !

Il a fait son spectacle de fin d’année avec le jardin d’enfants il y a une semaine, en soirée, au Théâtre Royal de Marrakech ! Cet endroit est beau et malheureusement sous-utilisé : 2 fois par an on peut y écouter un concert de l’orchestre philharmonique de Rabat et c’est à peu près tout ! Elias, avec ses amis de moyenne section, faisait une danse indienne (d’Inde) et une danse traditionnelle d’ici : Dakka Marrakchia. C’était très amusant et ses cousins sont venus voir son spectacle. Il était très fier de lui.

 

L’école est maintenant finie, et Elias passe en grande section ! C’est un enfant un peu turbulent, mais vif et intéressant. Il m’épuise à poser des questions sur tout, voulant tout comprendre, tout savoir, en français, en arabe et en anglais ! Il est rentré aujourd’hui avec ses cahiers et son dossier de l’année en moyenne section. Il a appris cette année toutes les lettres, ainsi que les chiffres en arabe.

 

Charaf, mon beau-frère, fiancé il y a peu, « fait l’acte de mariage » ce week-end : on signe, en présence des adouls, les notaires religieux, et des hommes viennent réciter le Coran (la fête, elle, aura lieu en octobre). On attend donc d’ici demain une partie de la famille de Khalil qui vient pour le mariage. La fiancée est très sympa et sa famille est de Marrakech et habite en médina près de la place jemma el fna. Ses frères ont trois stands de restauration sur la place ! 

 

Bénévoles Sans Frontières : de grandes satisfactions et des déceptions. On s’occupe plus particulièrement de quelques enfants dont les familles sont démunies, et c’est très satisfaisant de voir les améliorations. Ce qui est dur, c’est de ne pas pouvoir tout faire, de n’avoir pas les moyens (je ne parle pas là d’argent) de changer le système. Il faudrait pouvoir faire un bond dans le développement humain et arriver à ce que la santé des plus démunis soit vraiment prise en charge (c’est dans les priorités de l’Etat, donc ça va venir).

Ce qui est le plus gratifiant dans nos actions, ce sont les petits goûters qu’on organise de temps en temps dans le service de pédiatrie : la dernière fois nous avons fait venir une amie déguisée en clown et un jeune guitariste. Quelques cakes et jus de fruits, et les enfants étaient enchantés, avaient oublié leur condition, leur maman aussi, et on se serait crus ailleurs qu’à l’hôpital. Ce matin, je suis allée faire le point avec l’un des chefs de service : il était seul, les autres médecins en grève. 2 enfants seulement hospitalisés, faute de toubibs et de personnel ! Moralité, faites la grève, ça fait baisser le nombre de malades…

 

Mayssa a maintenant un an et ½, elle papote toujours autant, cherchant à répéter de plus en plus ce que nous disons. Elle dit une seule phrase, pour le moment : « non, je veux pas ! » On est mal partis !

Elle est toujours un vrai pitre et aime faire rire les autres. Elle est coquette et sait déjà ce qu’elle veut porter et ce qu’elle n’aime pas. Lorsqu’on lui propose une jolie robe, elle est ravie ! Elle aime qu’on la coiffe, mais s’empresse d’enlever barrettes ou élastiques dans les 5 minutes. Son monde est constitué de son frère (adoré, attendu tous les jours), son père (adoré et mené par le bout du nez) et sa mère (adorée et encore menée par le bout du sein), sa maison (qu’elle connaît par cœur, elle monte et descend les escaliers toute seule) du jardin avec la nouvelle tortue (Franklin a été nommé par Elias), d’un bout de rue, qu’elle emprunte avec Amina, la nounou, lorsqu’elle sort se promener ou faire les courses pour le déjeuner, et de la piscine du club, où elle adore « nager » (dur pour moi car les jours où je l’emmène avec moi, je ne peux rien faire d’autre que la tenir dans l’eau).

Elle sait compter « un, deux, trois » ou « ouahed, jouj, tleta » : elle dit en fait seulement « doud », ce qui veut dire à la fois deux et jouj, et dont le sens complet est 1, 2, 3. Et alors, elle saute dans vos bras ! Il faut s’y attendre !

 

Nous avons changé d’heure ! Le Maroc n’avait pas changé d’heure depuis 30 ans, et a décidé cette année, pour faire des économies d’énergie, d’ajouter 1 heure à GMT : c’est devenu la panique ! C’est une vraie difficulté ici. D’une part, cela s’est décidé (ou du moins a été décrété officiellement) un peu tard, donc les compagnies de transport n’avaient pas tenu compte de cela dans leurs programmes de vols ; tous les vols sont décalés d’une heure ! Heureusement que c’est dans ce sens-là ! D’autre part, les gens n’ont pas l’habitude, alors ça donne des discussions du type : « on se voit demain à 9 heures ? Oui, 9 heures nouvelle et 8 heures ancienne ». Les salariés de la boutique de Khalil, le lendemain du changement d’heure avaient changé leur montre mais sont venus  à l’heure d’avant, donc avec une heure de retard.

Enfin, le pire, c’est que je ne m’y habitue pas ! Heureusement que l’année scolaire est finie : on se levait depuis toujours sans réveil entre 7h00 et 7h30, et voilà que l’on n’arrive pas à se réveiller avant 8h… Retard assuré à l’école !

 

Surfant sur le développement touristique de la ville, des français ont monté ici un site d’éco-tourisme (ils font travailler les gens des douars alentours, et utilisent des matériaux traditionnels) offrant des quantités d’activités en extérieurs, dont des tyroliennes, des « acro-branches » et autres plaisirs pour tous les ages. Nous y avons passé une partie de la journée de dmanche avec l’ADFE (association des Français de l’Etranger) et ça nous a fait un on bol d’air, dépaysant pour toute la famille, même si, vu l’âge des enfants, nous n’avons pas eu l’adrénaline de la tyrolienne !

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